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15 septembre 2013

Russel : théorie des descriptions

Bertrand Arthur William Russell, 3e comte Russell, né le 18 mai 1872 à Trellech (Monmouthshire), et mort le 2 février 1970 près de Penrhyndeudraeth (Pays de Galles), est un mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique.

Russell est considéré comme l'un des plus importants philosophes du XXe siècle. Sa pensée peut être présentée selon trois grands axes.Honourable_Bertrand_Russell

La logique et le fondement des mathématiques : Russell est, avec Frege, l'un des fondateurs de la logique contemporaine. Son ouvrage majeur, écrit avec Alfred North Whitehead, a pour titre Principia Mathematica. À la suite des travaux d'axiomatisation de l'arithmétique de Peano, Russell a tenté d'appliquer ses propres travaux de logique à la question du fondement des mathématiques.

Il soutient l'idée d'une philosophie scientifique, et a proposé d'appliquer l'analyse logique aux problèmes traditionnels, tels que l'analyse de l'esprit, de la matière (problème corps-esprit), de la connaissance, ou encore de l'existence du monde extérieur. Il est ainsi le père de la philosophie analytique. Jules Vuillemin le fera connaître en France.

L'engagement social et moral : il écrivit des ouvrages philosophiques dans une langue simple et accessible, en vue de faire partager sa conception d'une philosophie rationaliste œuvrant pour la paix et l'amour. Il s'est engagé dans de nombreuses polémiques qui le firent qualifier de Voltaire anglais, défendit des idées proches du socialisme de tendance libertaire et milita également contre toutes les formes de religions, considérant qu’elles sont des systèmes de cruauté inspirés par la peur et l’ignorance5. Il organisa le tribunal Sartre-Russell contre les crimes commis pendant la guerre du Viêt Nam.

Son œuvre, qui comprend également des romans et des nouvelles, fut couronnée par le prix Nobel de littérature en 19506, en particulier pour son engagement humaniste et comme libre penseur. Enfin, il devint membre du Parlement britannique.

 

La théorie des descriptions est sans doute la contribution la plus importante de Russell à la philosophie du langage. Elle peut être abordée en posant la question de la valeur de vérité des phrases dont le sujet n'aurait pas de référent, comme : le roi de France est chauve. Le problème de cette dernière proposition est d'en identifier l'objet, étant donné qu'il n'y a pas de roi de France actuellement. Alexius Meinong a proposé la thèse d'une réalité d'entités non-existantes auxquelles nous nous référons dans le cas des propositions du type ci-dessus. Mais c'est une théorie pour le moins étrange.

Ce problème des descriptions définies inclut des pronoms personnels ou des noms propres. Russell a estimé qu'un nom propre devait être une description définie déguisée. Par exemple, quand on dit 'George Bush est gentil', on doit vouloir dire quelque chose comme, 'le 43e président des États-Unis est gentil'.

Mais quelle est la forme logique d'une description définie comme le précédent ? Comment les paraphraser pour faire apparaître que la vérité de l'ensemble de la proposition dépend de la vérité de ses parties ? Les descriptions définies se présentent comme des noms ne dénotant par nature qu'une seule et unique chose. Mais que dire alors de la proposition générale si l'une de ses parties semble ne pas être correcte ?

La solution de Russell est d'analyser tout d'abord non pas les termes seuls, mais la proposition entière contenant une description définie. « Le roi de France est chauve » peut être selon lui reformulé sous la forme d'une description indéfinie : « il y a un x tel que cet x est le roi de France, et il n'y a rien à part x qui soit roi de France, et x est chauve. » Alors, s'il n'y a pas de roi de France, la phrase devient fausse et non pas privée de sens.

Russell soutient que cette description définie contient une affirmation d'existence ('il y a un x tel que cet x est le roi de France') et une affirmation d'unicité ('et il n'y a rien à part x qui soit roi de France'), et que l'on peut les considérer séparément de la prédication qui est le contenu manifeste de la proposition générale ('et x est chauve'). La proposition dit donc trois choses sur un sujet : la description définie en contient deux, et le reste de la proposition contient la dernière (la prédication). Si l'objet n'existe pas, ou s'il n'est pas seul en son genre, alors l'ensemble de la proposition est faux et non pas dénué de sens.

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