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mli07 Terminographie
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4 octobre 2013

Profession Terminologue

http://www.profession-traducteur.net/etudiant/metiers/terminologue.htm

Généralités

Le terminologue, qui pratique la terminographie, se charge de traiter les vocabulaires spécialisés ou « langues de métiers ». Sa tâche consiste à :

  1. recenser les termes spécialisés et établir des nomenclatures de termes puis identifier, caractériser et définir les concepts que ces termes désignent ;
  2. recenser les objets/concepts se rapportant à un produit, un processus, un secteur d’activité, un domaine de travail, etc. puis identifier leurs désignations ;
  3. recueillir ou mettre en forme toutes les données et informations nécessaires pour « éclairer » les concepts et/ou les désignations, puis réunir le tout dans un répertoire/dictionnaire généralement informatisé après avoir, le cas échéant, pris ou fait prendre des décisions dites d’aménagement concernant les désignations.

En bref, le terminologue collecte, traite et diffuse un ensemble de données et informations relatif aux désignations et valeurs d’un objet/concept ou d’un ensemble d’objets/concepts d’un domaine de connaissances rigoureusement délimité, puis organise ces données et informations et les met à la disposition d’utilisateurs divers.

Terminographie systématique

La terminographie systématique consiste à créer une ressource terminologique de type dictionnaire automatique et donc, selon les cas : (a) traiter un ou plusieurs domaines de compétence ou de travail de l’organisme donneur d’ouvrage, (b) traiter intégralement un sujet ou domaine à destination d’un public élargi (créer, par exemple, un dictionnaire du soudage MIG-laser), (c) mettre à la disposition d’une ou plusieurs équipes de traducteurs ou de rédacteurs la terminologie nécessaire pour exécuter leurs prestations. Dans ce dernier cas, il s’agit de réunir la terminologie dont le rédacteur aura besoin pour rédiger la documentation, disons, d’un tour numérique ou de mettre à la disposition des traducteurs la terminologie « vitale » pour traduire la totalité des contenus d’un site Web français en 25 langues.

Dans tous les cas, le terminologue procède, seul ou en équipe, selon la séquence ci-après :

  1. Il détermine et fixe la portée du travail à effectuer :
    • il délimite le ou les sujets ;
    • il découpe et liste les domaines à traiter ;
    • il établit la liste des données ou informations à inclure dans la ressource qui sera constituée ;
    • il rédige, le cas échéant, des spécifications ou un cahier des charges afin d’encadrer le travail des opérateurs ou de ses collaborateurs.
  2. Il estime les besoins en temps (délais), ressources diverses (matériels, logiciels), ressources humaines (personnels selon les qualifications requises).
  3. Il planifie l’activité terminographique à venir :
    • il mobilise les ressources nécessaires pour créer la terminologie voulue : normes techniques et linguistiques applicables, catalogues, documentation spécialisée, supports de cours et ouvrages encyclopédiques, sites Web, nomenclatures existantes, etc.
    • il établit le corpus dit « terminogène » : il sélectionne les ressources dont il extraira les termes et les données et informations nécessaires et formate ces ressources s’il y a lieu.
  4. Il établit la nomenclature des termes à prendre en compte (il recense tous les termes à inclure dans le dictionnaire).
  5. Il recherche, pour chaque élément de la nomenclature, les données et informations voulues, conformément au cahier des charges et aux spécifications de besoin. Le cas échéant, il met à jour la nomenclature en permanence à mesure que le travail avance.
  6. Il trie, structure, formate et formule les données et informations pertinentes.
  7. Il valide ou fait valider les données et informations recueillies.
  8. Il implante la terminologie sur le support voulu (le plus souvent, un support numérique permettant la diffusion des données via l’intranet du donneur d’ouvrage ou des clients).
  9. Le cas échéant, il :
    • il intègre la terminologie validée à l’outil voulu ;
    • il injecte la terminologie dans le matériau à traduire, de telle sorte que le traducteur n’ait pas à s’interroger sur cette partie du travail ;
    • il transfère la terminologie dans le dictionnaire automatique alimentant la mémoire de traduction afin de substituer automatiquement à la terminologie d’origine la terminologie requise dans la langue de traduction.

Le terminologue « fait vivre » les ressources terminologiques constituées : il met à jour les ressources terminologiques en prévision d’une nouvelle édition (pour les dictionnaires diffusés) ou de traductions futures, par exemple.

Terminographie ad hoc

La terminographie ad hoc consiste à répondre dans les meilleurs délais aux problèmes terminologiques que rencontrent soit le public général, soit les professionnels de l’organisme employeur. L’activité relève du « SOS terminologie » et consiste à proposer une solution quasi immédiate à quelqu’un qui veut savoir à quoi correspond, par exemple, l’acronyme MDPS apparu ce jour même sur le site d’un fournisseur potentiel, ou comment traduire up slope dans un texte se rapportant aux générateurs de soudage ou s’il faut préférer apport thermique à apport de chaleur dans la description du principe de fonctionnement d’un sécheur adiabatique.

Activités terminographiques complémentaires

Le terminologue est généralement amené à remplir deux fonctions complémentaires à son travail de base. Ce sont les fonctions dites d’aménagement et de veille.

Aménagement terminologique

L’aménagement terminologique recouvre l’ensemble des interventions et décisions destinées à corriger les situations de carence et de concurrence néfaste.

Le traitement des carences consiste à créer des désignations là où elles font défaut comme, par exemple, pour répondre au défi posé par des termes existants dans une langue mais sans contrepartie dans la langue de traduction. L’objectif est de faire apparaître et valider un « équivalent » satisfaisant.

L’exercice est périlleux et le terminologue se contente généralement d’expliquer la signification des termes concernés, en espérant qu’un technicien ou professionnel compétent pourra faire des suggestions intéressantes. En tout état de cause, tout néologisme ainsi créé doit impérativement faire l’objet d’une validation par les professionnels du domaine avant toute mise en œuvre.

Le traitement des états de concurrence est plus simple. Il consiste à faire le tri entre des désignations concurrentes dans les situations dans lesquelles plusieurs désignations existent pour un seul et même objet, concept, produit, processus, ou autre.

Le terminologue se contente généralement de recenser les désignations existantes et d’instruire le dossier de chacune d’entre elles pour aboutir à un bilan de leurs mérites respectifs. La prudence lui commande de soumettre la question à un panel de personnes avisées afin de dégager un consensus.

Les pratiques d’aménagement terminologique peuvent revêtir un aspect systématique et global. On se trouve alors en situation de création ou de mise à jour de langages contraints ou contrôlés. Il en va ainsi lorsqu’une entreprise ou l’ensemble des entreprises d’un secteur d’activité souhaite rationaliser la terminologie en éliminant les doublons et en créant au besoin les désignations qui font défaut. Le terminologue est alors en première ligne, puisque la contrainte intéresse prioritairement la terminologie et aussi, tout naturellement, parce qu’il est le seul spécialiste du traitement des langages spécialisés.

Veille

En toute logique, le terminologue est un « veilleur ». Il l’est d’ailleurs doublement. Il assure d’abord tout naturellement une veille terminologique permanente au sens où il repère, recense, intègre et traite les nouveaux termes qui apparaissent dans son horizon professionnel et dans les domaines d’activité des commanditaires de son travail. Mais il est également chargé d’assurer la veille technologique ou commerciale (concurrentielle) ou stratégique pour le compte de divers services ou clients commanditaires. Ces veilles consistent, en exploitant un système de mots clés et de thésaurus et en utilisant généralement des progiciels d’exploration du Web, à rechercher toutes les informations qui, pour diverses raisons qui n’appartiennent qu’à lui, « intéressent » le commanditaire. Le terminologue est le veilleur idéal parce qu’il est un véritable spécialiste de la documentation, d’une part, (il est par nature un « fureteur » efficace et ses stratégies de recherche d’informations sont, en principe, d’une efficacité redoutable) et parce qu’il maîtrise des langues étrangères, d’autre part.

Fonctions et qualités attendues du terminologue

Missions

Définir une politique linguistique-terminologique optimale

  • identifier et caractériser, par une étude du besoin :
    • les secteurs à prendre en compte,
    • les fonctions prioritaires auxquels la terminographie sera asservie (marketing, traduction, rédaction, etc.) ;
  • identifier et caractériser les type, mode et support des ressources prévues ;
  • définir les responsabilités en matière de validation ;
  • définir les moyens de toutes natures nécessaires et, notamment, les ressources humaines et les niveaux de compétences requis ;
  • faire valider l’ensemble de ses décisions ou propositions par les personnes ayant autorité en la matière ;
  • définir les procédures et outils à mettre en œuvre ;
  • définir des priorités génériques.

Produire des terminologies de qualité

Conformément à la politique définie, répondant à la fois aux besoins, objectifs et finalités du donneur d'ouvrage et, le cas échéant, à ceux des utilisateurs ou destinataires des produits documentaires de toutes natures sur tous supports, à savoir :

  • identifier et consigner les spécifications applicables pour tenir compte des objectifs, des publics, des finalités et des moyens ;
  • respecter les besoins et contraintes du donneur d'ouvrage et des destinataires des terminologies ;
  • se conformer aux usages professionnels ;
  • tenir compte des décisions et propositions des organismes de normalisation et/ou des organisations professionnelles ;
  • définir, en accord avec les donneurs d'ouvrage, les priorités particulières applicables ;
  • définir des procédures optimisées en fonction des conditions applicables ;
  • définir et mettre en œuvre, dans chaque cas, la méthode de travail optimale.

Mobiliser les ressources nécessaires

  • identifier et mobiliser les ressources (humaines, matérielles, logicielles, documentaires, budgétaires, etc.) requises pour la conception et la production de la ressource terminologique ; les gérer de manière efficace et rationnelle ;
  • organiser le travail de l'équipe lorsqu'une équipe se constitue ;
  • définir la politique d'acquisition et d’utilisation de ressources de tous ordres et de tous types.

Mettre en place les conditions de bonne activité terminographique

  • réunir la matière première requise : informations, savoirs, terminologies existantes, etc. (le cas échéant, acquérir/acheter des ressources terminologiques existantes) ;
  • faire vérifier et valider la qualité des ressources terminologiques acquises et/ou des éléments susceptibles de réemploi ;
  • acquérir les informations et savoirs nécessaires à une bonne compréhension du domaine de travail.

Produire toute donnée terminologique requise conformément aux exigences de la politique terminographique

  • respecter toute norme applicable ainsi que le cahier des charges ou les spécifications du donneur d'ouvrage et les engagements pris vis-à-vis des partenaires ;
  • prendre systématiquement en compte l’existant afin d’assurer l’uniformité terminologique ;
  • respecter les règles de l'art.

Contrôler la qualité des ressources terminologiques

  • vérifier ou faire vérifier la qualité des nomenclatures, la qualité des notes, l’ergonomie de la terminologie et la qualité fonctionnelle de la terminologie produite (aptitude à l’emploi selon les fonctions et finalités prévues, notamment lorsque la production terminologique est destinée à un système de substitution automatique ou semi-automatique de terminologies entre un matériau à traduire et sa traduction).

Valider ou faire valider les ressources terminologiques

Assurer la meilleure dissémination possible des ressources

  • diffuser la terminologie après validation, dans les meilleurs délais, auprès de toute personne concernée et, en particulier, des opérateurs « immédiats » tels les traducteurs ;
  • alimenter les systèmes d’archivage des terminologies ;
  • alimenter les systèmes de diffusion et réexploitation des terminologies ;
  • diffuser les éléments méthodologiques et stratégiques.

Assurer le suivi et la veille

  • assurer la veille terminologique, phraséologique, technique, et documentaire dans les domaines de compétence applicables ;
  • assurer la mise à jour permanente des ressources
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  • Terminographie. Recensement et étude des termes appartenant aux nomenclatures scientifiques et techniques d'une langue. Terminotique. Terminologie informatisée. Dictionnairique. Discipline traitant de la conception des dictionnaires
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